Le Maroc ambitionne de se doter du premier centre de stockage, de déconstruction et de recyclage d’avions et d’éléments d’avions en Afrique. Ce projet, porté par l’Office national des aéroports (ONDA), vise à profiter du potentiel de ce marché, qui offre des opportunités de réduction des coûts de maintenance, de création d’emplois et de protection de l’environnement.
L’ONDA avait lancé un appel d’offres international en avril 2021, pour la sélection d’une entreprise qui assurerait, dans le cadre d’un contrat DBFOT, la conception, la construction, le financement et l’exploitation du centre, qui serait situé sur un terrain de 10 hectares (extensible à 54) au sein de la zone sous douane de l’aéroport Oujda Angad. Cependant, près de trois ans après, le projet n’a pas encore vu le jour. Selon les sources de Challenge1, l’ONDA n’a pas révélé le nom d’aucun soumissionnaire, ni les raisons du retard. Certains observateurs évoquent des difficultés liées au foncier, à la méthode de calcul du mieux disant, ou encore à la crise sanitaire.
Le Maroc, qui dispose d’un écosystème aéronautique performant, espère toujours concrétiser ce projet, qui lui permettrait de se positionner comme un acteur clé dans le domaine du démantèlement d’avions, qui connaît une forte demande au niveau mondial.