Les marchés publics au Maroc : entre bonnes intentions et complexité (Tribune)

Compétitivité

Le Maroc a lancé une réforme ambitieuse des marchés publics, qui vise à promouvoir les principes de transparence, d’équité et d’efficience dans la gestion des ressources publiques. Cette réforme, entrée en vigueur en septembre 2023, introduit notamment le concept de mieux disant, qui remplace le critère du moins disant, et qui prend en compte la qualité technique et financière des offres.

Réforme

Toutefois, cette réforme n’est pas sans poser des difficultés et des interrogations. En effet, la méthode de calcul du mieux disant, basée sur une formule mathématique, est jugée trop rigide et peu adaptée à la réalité du marché. Elle risque de favoriser les offres proches du budget estimatif, au détriment de la compétitivité et de l’innovation. Elle peut aussi conduire à des situations paradoxales, où des offres mieux notées techniquement sont écartées au profit d’offres moins performantes mais moins chères.

Maroc

Face à ces enjeux, il est nécessaire de revoir la méthode de détermination du mieux disant, en la rendant plus flexible et plus transparente. Il faut également renforcer le dialogue et la concertation entre les acteurs publics et privés, afin de garantir une meilleure adéquation entre les besoins et les offres. Enfin, il faut accompagner les entreprises, notamment les PME, pour les aider à accéder aux marchés publics et à améliorer leur compétitivité.

Transparence