Les marchés publics s’ouvrent d’avantage aux auto-entrepreneurs et aux PME marocaines, notamment celles qui proposent des solutions innovantes. C’est ce que prévoit le nouveau décret n°2.22.431 relatif aux marchés publics, entré en vigueur le 1er septembre 2023. Selon ce texte, les maîtres d’ouvrage doivent réserver 30% du montant prévisionnel de leurs marchés, chaque année, aux très petites, petites et moyennes entreprises installées au Maroc, y compris les jeunes entreprises innovantes, les coopératives et les auto-entrepreneurs. Ils doivent également mentionner cette disposition dans l’avis d’appel à la concurrence et dans le règlement de consultation. Cette mesure vise à faciliter l’accès de ces catégories d’entreprises à la commande publique, qui représente un levier important pour leur développement et leur compétitivité. Elle permet aussi de stimuler l’innovation et de renforcer la transparence et l’équité dans l’attribution des marchés publics.
Cependant, les auto-entrepreneurs et les PME doivent relever plusieurs défis pour profiter pleinement de cette opportunité. Ils doivent notamment améliorer leur capacité technique et financière, se conformer aux exigences réglementaires et administratives, et se doter d’outils de veille et de communication. Ils doivent également faire face à la concurrence des grandes entreprises, qui disposent de plus de moyens et d’expérience. Pour les accompagner, le législateur a prévu des mesures d’encadrement et de soutien, telles que la simplification des procédures, la réduction des délais de paiement, et la création d’un guichet unique pour les marchés publics.